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24 novembre 2016

Dickenson Contre Campbell : Un Affrontement Presque InÉvitable

Calgary Stampeders head coach Dave Dickenson, left, and Ottawa Redblacks head coach Rick Campbell shake hands before they take part in press conferences in Toronto on Wednesday, November 23, 2016. The teams are preparing for Sunday's Grey Cup. THE CANADIAN PRESS/Nathan Denette

 
TORONTO – Il aura fallu être patient, mais quelques tensions ont finalement été ressenties entre Dave Dickenson et Rick Campbell lors de la conférence de presse des entraîneurs-chefs de la 104e Coupe Grey, présentée par Shaw, mercredi matin.

« Je n’aime pas ses goûts musicaux », a mentionné Dave Dickenson.

C’est tout? Ses goûts musicaux?

Parfois, devant les médias, les entraîneurs jouent une cassette : ils disent les bons mots, ils soutiennent qu’ils se respectent… Mais, au fond, être dans la même salle l’un et l’autre peut être aussi pénible qu’un traitement de canal.

La différence, cette fois-ci, est que Dickenson, l’entraîneur-chef de première année des Stampeders de Calgary, et Campbell, l’entraîneur-chef de trois saisons avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa, s’apprécient mutuellement. Mais ce respect sera relégué au second plan dimanche, quand les Stamps, l’équipe favorite, affrontera le ROUGE et NOIR au BMO Field.

Les deux hommes ont travaillé ensemble dans l’organisation des Stampeders quand Dickenson, 43 ans, était coordonnateur offensif de la formation, et quand Campbell, 45 ans, était le coordonnateur défensif du club. On peut facilement s’imaginer les conversations qu’ils ont probablement eues à propos de leurs philosophies du sport et quant à leur futur respectif au sein de la Ligue.

« On avait habituellement des conversations sur la musique et sur nos béguins chez les célébrités », a mentionné Campbell en riant. « J’espère que je ne t’ai pas mis dans le pétrin ».

« Oui, je pense que tu viens de le faire », a répondu Dickenson.

Derrière les plaisanteries, ces deux hommes se ressemblent plus que l’on pourrait l’imaginer. Ils sont encore en train d’apprendre le travail d’entraîneur-chef, et ils apprennent beaucoup l’un de l’autre.

« Nous sommes similaires. Nous aimons des plus petites villes et des gens simples. Nous aimons nous entourer de ce type d’environnement », a mentionné Dickenson, ancien joueur dans la LCF.

Dickenson se souvient de lui avoir demandé des conseils sur ses schémas offensifs, d’un point vue défensif.

« Je lui posais des questions comme : « Si je fais cela, qu’est-ce qui va se passer? » », a dit Dickenson. « Il me répondait : « Je pourrais te donner la réponse d’un point de vue d’un joueur défensif. » »

« Ce genre de conversations m’a aidé à devenir un meilleur entraîneur. Selon moi, c’est en apprenant des trucs en défense que l’on devient de meilleurs entraîneurs en attaque », a mentionné Dickenson.

Bien qu’ils aient déjà partagé un bureau, les deux hommes sont incapables de deviner ce que l’un emploiera contre l’autre lorsqu’ils s’affrontent sur le terrain.

« Chaque semaine a son propre plan de match », a mentionné Campbell, fils de Hugh Campbell, qui fait partie du Temple de la renommée du football canadien.

« Tu apprends les différentes nuances de chacun. Tu peux peut-être capter certains trucs, mais c’est surestimé ».

Dickenson a même ajouté qu’une grosse partie de son apprentissage en tant qu’entraîneur peut être attribué à ce que Campbell et John Hufnagel, le directeur général des Stampeders, lui ont appris.

« Je pense que nous pouvons tous prendre certains éléments des autres et les incorporer à notre personnalité », a mentionné Dickenson. « J’essaie d’être authentique le plus possible. »

Les Stampeders et le ROUGE et NOIR sont arrivés par différents chemins au match de la Coupe Grey.

Calgary a dominé la ligue avec une fiche de 15-2-1, incluant une série de 16 matchs consécutifs sans défaite.

De l’autre côté, Ottawa a terminé au premier rang de la division Est avec une fiche de 8-9-1. Sa plus grosse série de victoires a duré trois matchs, en début de saison.

Même si les Stampeders ont connu une saison spectaculaire, Dickenson a avoué qu’il a eu la frousse en début de saison, lorsque son équipe a perdu son premier affrontement par la marque de 20-18 aux mains des Lions de la Colombie-Britannique.

« Lorsque nous avons perdu lors de la première semaine, nous savions que nous devions gagner la deuxième semaine », a-t-il admis.

Calgary a battu Winnipeg 36-22 la semaine suivante, et a ensuite livré un match nul de 26-26 à Ottawa lors de la troisième semaine d’activités.

« Quand nous avons remporté notre match contre Winnipeg, nous avons recommencé à respirer », a-t-il ajouté.

Campbell a rappelé que quatre des défaites d’Ottawa cette saison ont été encaissées par un écart de trois points ou moins. De plus, quatre matchs ont nécessité la tenue de la prolongation.

« L’an passé, nous avons perfectionné notre habilité à réussir des gros jeux au quatrième quart afin de remporter des matchs serrés », a dit Campbell. « Cette année, nous en avons gagné, et nous en avons perdu. Cette tactique nous a aidés en fin de campagne. Les joueurs s’assurent qu’on joue du bon football ».

En 2015, Ottawa a perdu 26-20 aux mains des Eskimos d’Edmonton à Winnipeg, lors du match de la Coupe Grey. Campbell constate une attitude différente de ses joueurs cette année à Toronto.

« L’an dernier, nous étions venus pour livrer la marchandise, mais nous étions tellement excités de nous être rendus là, surtout en tant que nouvelle équipe », a-t-il ajouté. « Cette année, quand nous avons remporté la finale de l’Est, nos joueurs étaient heureux, mais ils se sont rapidement remis au travail, afin d’en gagner une dernière. »

« J’étais heureux de voir qu’ils avaient rapidement changé d’attitude et qu’ils étaient prêts à faire tout ce qu’il fallait afin d’être à la hauteur cette semaine », a dit Campbell.

Dickenson a participé au match de la Coupe Grey auparavant, en tant que joueur et en tant qu’entraîneur.

« Je vis au jour le jour, dans le moment présent », a-t-il avoué. « Je veux simplement être un bon entraîneur et gagner le prochain match. Et le prochain match, c’est la Coupe Grey. »

Ce n’est pas la dernière fois que les entraîneurs partageront la scène cette semaine.

Dickenson est le candidat de l’Ouest au titre d’entraîneur-chef de l’année, tandis que Campbell est le finaliste pour l’Est. Campbell a remporté le trophée la saison dernière, après avoir mené son équipe à la Coupe Grey après seulement deux saisons d’existence.

Alors qu’ils semblent avoir tant de points en communs, sur quels fameux goûts musicaux les deux hommes sont-ils incapables de s’entendre?

« J’ai grandi dans les années de la musique grunge, avec des artistes comme Soundgarden et Pearl Jam », a mentionné Campbell. « C’est mon ère, mais je suis assez diversifié dans mes goûts musicaux. »

Et Dickenson?

« Personne ne veut écouter ce que j’écoute, faites-moi confiance », a-t-il évoqué.

D’après un texte de Jim Morris publié sur le CFL.ca.