OTTAWA – Le ROUGE et NOIR d’Ottawa (2-6-1) accueillera les Lions de la Colombie-Britannique (5-4), ce samedi, à 15 h 30 HE. Le match sera présenté sur les ondes de RDS.
Un match en après-midi… Un match en soirée… Y a-t-il une différence? Mis à part l’heure, un match de football est un match de football, bien sûr. Mais dans tout événement, qu’il soit sportif ou autre, l’ambiance de fin d’après-midi versus celle du début de la soirée n’est pas la même.
Un acteur, par exemple, peut vivre cette dualité lorsqu’il monte sur les planches à 14 h, heure de digestion de dîner, ou à 20 h, heure à laquelle on se prépare pour une sortie entre amis.
Loin de moi l’idée d’entrer dans une quelconque forme d’ésotérisme en cette semaine 10 d’activités dans la Ligue canadienne de football (LCF), mais la question se pose : jouer en après-midi ou jouer en soirée?
« D’habitude j’aime les matchs à 16 h, alors je crois que 15 h 30 ne sera pas un problème », nous explique le centre-arrière du ROUGE et NOIR Patrick Lavoie.
« Je ne suis certainement pas un partisan des matchs à 13 h. Les jours de match, j’aime ralentir un peu la cadence avant la rencontre. Lorsqu’on joue à 13 h, on se réveille, on déjeune et on va au stade. C’est un peu rapide, mais 15 h 30 c’est un bon “timing”. »
Le choix de deuxième tour des Alouettes de Montréal (11e au total) lors du repêchage de la LCF en 2012, en est à sa sixième saison dans les rangs professionnels. Est-il satisfait de ce qu’il a accompli jusqu’à maintenant? Lavoie affirme que oui, mais qu’il n’est pas du genre à dresser des bilans pendant sa vie de footballeur.
« On m’aurait dit, au début de ma carrière, que je serais à ma sixième année chez les professionnels en 2017, je ne suis pas sûr que je l’aurais cru. En plus, avec une Coupe Grey dans le baluchon! »
« Mais je ne suis pas du genre à faire des bilans pendant ma carrière. Pour le moment, j’essaie de regarder en avant parce que les saisons et les matchs viennent vite. Je regarderai derrière moi lorsque je serai assez vieux pour le faire. »
On l’écrit sur tous les murs depuis le début de la saison. Le ROUGE et NOIR joue bien, mais il est passé maître dans l’art de perdre des matchs à la toute fin de ceux-ci. Qu’est-ce qui explique cela? Les champions de la Coupe Grey 2016 vivent-ils la pression de la défense de leur titre?
« Est-ce le fait qu’on soit les champions en titre ou est-ce le fait que le match de la Coupe Grey se jouera à Ottawa, cette année? », pose tout bonnement Lavoie.
« Je pense sincèrement qu’on ressent plus la pression d’avoir la chance de jouer le match de championnat de la Coupe Grey 2017, à la maison, devant nos partisans. Je crois que c’est davantage cette pression que l’on ressent. »
Avec la disposition de la division Est, le centre-arrière du ROUGE et NOIR, Patrick Lavoie, n’est pas inquiet pour son équipe (Johany Jutras/CFL.ca).
Mais d’un point de vue plus technique, la formation de la capitale nationale semble avoir de la difficulté à garder le ballon en attaque. En effet, l’unité offensive d’Ottawa a subi 14 revirements depuis le début de la saison et son temps de possession moyen par rencontre est de 30 : 01, ce qui place la formation au sixième rang de la Ligue, à ce chapitre.
On dit souvent que la meilleure défense c’est l’attaque. Et c’est ce qui est arrivé contre les Tiger-Cats de Hamilton, la semaine dernière.
« Notre production en premiers essais a vraiment été la clé contre Hamilton », note Lavoie. « On n’était pas toujours en deuxième et long. Ça nous a donc permis d’ouvrir le jeu et d’appliquer notre plan de match à la lettre. Ça nous a enlevé énormément de stress offensivement. »
« Les autres facettes de notre jeu vont bien depuis le début de la saison, mais on se devait de conserver le ballon plus longtemps en attaque et c’est ce qu’on a fait contre Hamilton. Il faudra faire la même chose, samedi, contre les Lions de la Colombie-Britannique. »
La victoire de la semaine dernière était seulement la deuxième du ROUGE et NOIR, cette saison. Ottawa se devait de se remettre en marche avant la fin de la première moitié de la campagne 2017.
« C’était capital de gagner ce match », affirme Lavoie. « Ç’a aurait tinté le reste de la saison si on n’avait pas été capable de le faire. La division Est étant ce qu’elle est, je crois que les places de matchs éliminatoires sont encore toutes disponibles. Et la façon dont on s’est comporté lors de cette rencontre, je crois que ç’a prouvé qu’on est capable de gagner. »
« Oui, Hamilton était “magané” sur le front défensif, mais ça nous a donné la confiance qu’on n’avait pas vraiment depuis le début de l’année. »
Parlant de la division Est… Malgré une fiche de 2-6-1, le ROUGE et NOIR est à trois points de la première place, alors qu’il serait à neuf points du premier rang dans l’Ouest.
Certains analystes, disons professionnels, et d’autres analystes de « salon » écrivent et disent souvent que la division Est serait la deuxième division de la LCF, c’est-à-dire un espèce de sous-produit de l’Ouest ou, tout simplement, son club-école.
Qu’en est-il réellement pour le centre-arrière du ROUGE et NOIR?
« Je n’ai pas de problème avec ça », dit-il en riant un brin. « Par contre, on ne s’est jamais fait déclasser dans nos matchs contre l’Ouest. Ç’a été serré contre les Stampeders, même chose contre les Eskimos et les Blue Bombers. »
« En regardant le classement, je peux comprendre ce que les gens disent, mais si on analyse les rencontres qui ont eu lieu cette année, je ne crois vraiment pas que la division Est soit si mauvaise que ça. »
Un adversaire de l’Ouest habituellement coriace s’amènera à la Place TD, ce samedi.
« Est-ce le fait qu’on soit les champions en titre ou est-ce le fait que le match de la Coupe Grey se jouera à Ottawa, cette année? Je pense sincèrement qu’on ressent plus la pression d’avoir la chance de jouer le match de championnat de la Coupe Grey 2017, à la maison, devant nos partisans. »
– Patrick Lavoie
Habituellement coriace les Lions de la Colombie-Britannique? De toute évidence… Mais depuis le retour de leur quart vedette, Jonathon Jennings, ces derniers ont subi deux défaites d’affilée, dont une écrasante contre les Roughriders de la Saskatchewan, lors de la semaine 8.
La formation du ROUGE et NOIR sera-t-elle méfiante face à une équipe aussi talentueuse que celle des Lions et qui peut donc exploser à tout moment?
« On est 100 % méfiant », dit Lavoie, sans hésitation. « On sait que les Lions arriveront ici affamés. On s’attendait à ce qu’ils arrivent chez nous avec deux victoires depuis le retour de Jennings et non pas avec deux défaites d’affilée. Ils ne voudront certainement pas partir d’ici avec une troisième défaite en ligne. »
« Mais on a eu une bonne semaine d’entraînement. Une vraie. Pas une semaine courte. Tout s’est fait tranquillement, sans se presser. Ça nous a permis d’élaborer un bon plan en vue du match contre eux. »
Ce sera certainement un bon duel, à Ottawa, samedi, entre les Lions et le ROUGE et NOIR, alors que la meilleure attaque au sol affrontera la meilleure attaque aérienne.
Effectivement, les Lions sont au premier rang de la Ligue avec 13 touchés par la course tandis que le ROUGE et NOIR est au premier rang pour ce qui est des touchés par la voie des airs avec 18.
Un grand choc nous attend!
Pour terminer, un autre petit mot sur les matchs en après-midi, ces matchs qui, somme toute, permettent la réunion familiale…
« Ce qui est bien aussi, c’est que j’ai un petit garçon d’un an et demi. Il pourra donc regarder le match sans s’endormir », explique affectueusement Patrick Lavoie.
Espérons que mini-Patrick sera fier de son père, samedi, lui qui affrontera les Lions à 15 h 30, heure du réveil de la sieste.
