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26 octobre 2017

ROUGE et NOIR : Pruneau veut gagner la Coupe Grey à la maison

OTTAWA – Le maraudeur Antoine Pruneau et le ROUGE et NOIR d’Ottawa (7-9-1) affronteront les Tiger-Cats de Hamilton (5-11-0), vendredi soir, à la Place TD (TSN – 19 h HE).

Il n’y a pas à dire, le ROUGE et NOIR s’est donné beaucoup de mal, en cette saison 2017. En effet, les champions défendant de la Coupe Grey 2016 ont connu un très lent début.

Pendant un certain temps de la présente campagne, Ottawa a même revendiqué une fiche de 1-6-1. Beaucoup de partisans et d’analystes parlaient du lendemain de veille des célébrations de 2016 qui s’étirait… Éternellement. Que la troupe de Rick Campbell ne s’en remettrait pas. Que le départ de Henry Burris était un drame incommensurable. Et tutti quanti!

Pourtant, au moment d’écrire ses lignes, le ROUGE et NOIR – qui est déjà assuré de participer aux éliminatoires de la 105e Coupe Grey — aura la chance, avec une victoire vendredi soir, de terminer la saison avec la même fiche qu’en 2016, soit de 8-9-1, pour un total de 17 points.

« On n’est tout de même pas en train de se péter les bretelles non plus », explique Antoine Pruneau. « Ça fait deux ans qu’on se qualifie avec une fiche plus ou moins reluisante et on est conscient que ça ne marchera pas comme ça chaque année. »

« Mais on est fier de pouvoir participer aux éliminatoires, ça, c’est sûr. »

Or, il est vrai que le ROUGE et NOIR pourra terminer la saison régulière avec la même fiche que l’an dernier, mais à une différence près : il pourrait prendre le deuxième rang.

En fait, avec une défaite ou un match nul face aux Ticats, la bande à Pruneau s’assurerait de terminer au deuxième rang de la division Est, tout juste derrière les Argonauts de Toronto, ce qui impliquerait qu’elle devra jouer un match de plus – la demi-finale contre une formation de l’Ouest — avant d’espérer se rendre en finale de division.

C’est quelque chose qui n’était pas arrivé l’an dernier, alors que le ROUGE et NOIR avait terminé au premier rang de l’Est, s’offrant ainsi un laissé-passé pour la finale de division.

Aux dires du maraudeur du ROUGE et NOIR, terminer premier serait l’objectif principal, mais cela n’affectera pas du tout le cours des choses pour son équipe si elle termine deuxième.

« C’est certain qu’on y pense », dit-il. « Idéalement, on aimerait terminer premier, profiter d’une semaine de repos supplémentaire et de pouvoir se dire, par la suite, qu’avec une victoire, on est rendu au match final. »

« Mais je crois qu’on a un avantage sur les autres formations, en vue des éliminatoires, puisque notre calendrier de saison régulière nous a fait jouer 17 matchs consécutifs pour nous permettre de nous reposer plus tard dans la saison et ainsi arriver en forme et en santé au début des éliminatoires »

Antoine Pruneau affirme que remporter la Coupe Grey l’an dernier fut spécial, mais que de la remporter à la maison, cette année, serait extraordinaire (Sur la photo : Le quart Henry Burris tenant la Coupe Grey à bout de bras après la conquête de 2016 – Johany Jutras/CFL.ca).

Depuis quelques matchs, le ROUGE et NOIR impressionne par sa ténacité et sa persévérance. En effet, Ottawa a orchestré deux remontées d’affilée face aux Lions de la Colombie-Britannique et face aux Roughriders de la Saskatchewan, lors des semaines 16 et 17, pour arracher deux victoires extrêmement importantes.

S’il y avait des doutes, en cours de saison, par rapport au leadership à l’intérieur de la formation de la capitale nationale, et ce, autant en attaque, en défense que sur les unités spéciales, beaucoup s’entendront pour dire que ces doutes se sont maintenant estompés.

À travers les dernières semaines, le quart-arrière Trevor Harris a démontré qu’il était le réel capitaine de cette équipe, aidé des receveurs Greg Ellingson, Diontae Spencer et du demi offensif William Powell. Même Jake Harty et Juron Criner ont élevé leur jeu d’un cran!

Même chose pour Pruneau qui maintient une fiche de 57 plaqués défensifs, huit plaqués sur les unités spéciales, quatre interceptions – dont une importante pour un touché face aux Riders le 13 octobre dernier — et un sac du quart, depuis le début de la saison.

Bref, le ROUGE et NOIR semble avoir retrouvé ses repères.

« L’année dernière aussi, on avait été capable d’aller chercher les victoires importantes en fin de saison », se remémore le maraudeur du ROUGE et NOIR. « Et ça nous avait donné beaucoup de momentum lors des éliminatoires. »

« L’ambiance dans le vestiaire est vraiment plus agréable qu’il y a quelques semaines. »

« On a toujours été une équipe soudée, mais l’attitude est beaucoup plus positive par les temps qui courent. On a été impliqué dans plusieurs matchs serrés, pendant la saison et on les échappait souvent. Ces temps-ci, on les remporte et ça nous donne beaucoup de confiance. »

Ottawa recevra une autre formation qui ne lâche jamais, vendredi soir prochain, soit les Tiger-Cats de Hamilton.

Même si la troupe de June Jones est officiellement éliminée de la course aux éliminatoires, elle continue de faire la pluie et le beau temps que ce soit à domicile ou sur les terrains adverses.

Après avoir failli battre les Stampeders de Calgary il y a de cela deux semaines, les Ticats ont littéralement lessivé les Alouettes, à Montréal, la semaine dernière.

« On a toujours été une équipe soudée, mais l’attitude est beaucoup plus positive par les temps qui courent. On a été impliqué dans plusieurs matchs serrés, pendant la saison et on les échappait souvent. Ces temps-ci, on les remporte et ça nous donne beaucoup de confiance. »

Antoine Pruneau

Jouer contre une équipe qui n’a plus rien à perdre et qui se donnera probablement la mission de brouiller les cartes des formations se dirigeant en éliminatoires peut être problématique, non?

« Absolument », affirme Pruneau, sans hésitation. « Les Tiger-Cats ont encore des choses à prouver. On l’a vu la semaine dernière, face aux Alouettes. »

« Bien que les Ticats soient hors des éliminatoires, c’est une équipe qui est fière, qui a une excellente fin de saison et qui veut bien préparer la saison suivante en allant chercher une victoire contre nous. Ce qui pourrait prouver davantage à ses partisans que l’avenir sera beau à Hamilton. »

L’autre aspect important de la rencontre face aux Ticats est probablement le fait que Hamilton ne cesse de s’améliorer. Après un départ médiocre de 0-8, June Jones a transformé cette équipe en puissance offensive. Trop peu trop tard, mais tout de même…

Si ce n’est pas le quart Jeremiah Masoli qui lance une bombe à Brandon Banks pour le touché, ce sera le demi offensif Alex Green qui se fraiera un chemin dans la zone des buts.

Ah oui! Et Banks peut aussi vous faire mal sur les unités spéciales. Vous vous souvenez du retour de botté de dégagement face aux Alouettes, dimanche dernier?

Bref, le ROUGE et NOIR n’a qu’à bien se tenir.

« C’est une équipe qui possède beaucoup de vitesse », explique Pruneau. « Il va donc falloir que l’on garde le ballon devant nous. »

« Il faudra aussi freiner Masoli rapidement afin de le déstabiliser en limitant ses courses – il est extrêmement mobile pour un quart-arrière -, ce qui le forcera à lancer le ballon sous pression. »

En attendant, Antoine Pruneau a du mal à contenir son excitation vis-à-vis de la possibilité de pouvoir jouer le match de la 105e Coupe Grey à Ottawa, devant ses partisans et, en plus, dans le cadre du 150e anniversaire du Canada.

« Ce serait extraordinaire! »

« Ce qu’on a vécu l’an dernier, c’était spécial, mais c’est incomparable à ce qu’on pourrait vivre cette année. »

« J’en rêve! », ajoute-t-il. « J’ai pensé souvent à ce match-là. On essaie toujours de prendre le tout un match à la fois, mais c’est certain que ce serait une partie dans laquelle j’aimerais participer. »

« Une carrière de football, ça peut être court. Il faut donc le prendre quand ça passe. »