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23 novembre 2018

ROUGE et NOIR : Marcel Desjardins a du flair

EDMONTON — Le directeur général Marcel Desjardins et le ROUGE et NOIR d’Ottawa ont connu une ascension fulgurante.

Dimanche, l’équipe ayant fait ses débuts en 2014 affrontera les Stampeders de Calgary lors du match de la Coupe Grey.

Ils ont aussi pris part au match ultime en 2015 et 2016, le remportant il y a deux ans.

Desjardins en est le directeur général depuis que l’équipe a commencé à jouer. L’aventure a commencé avec un dossier de 2-16 en 2014.

« Vous espérez ce genre de choses (les récents succès), et vous essayez de prendre les décisions qui vont y mener, a dit Desjardins. Mais je ne pense pas que nous aurions pu imaginer un tel scénario. »

Le ROUGE et NOIR est la troisième équipe de football professionnel à jouer à Ottawa. Les Rough Riders ont été fondés en 1876 et ont remporté neuf fois la coupe Grey avant de fermer boutique, en 1996.

Les Renegades ont commencé leurs activités en 2002 mais ont été suspendus indéfiniment par la LCF après quatre saisons, en raison d’instabilité financière.

Desjardins a beaucoup plus de succès à son deuxième passage à la direction générale que lors de son premier mandat. Les Tiger-Cats de Hamilton ont licencié Desjardins le 5 novembre 2007, moins de 15 mois après l’avoir engagé après plus de quatre saisons en tant qu’adjoint au directeur général des Alouettes de Montréal, Jim Popp.

C’est en partie grâce au flair dont il a fait preuve quant aux quarts.

Il a embauché Henry Burris comme joueur autonome en 2014, et le vétéran a rapidement mené Ottawa à des participations consécutives à la Coupe Grey.

Burris a pris sa retraite après l’édition 2016. Son successeur, Trevor Harris, était déjà dans la formation. Le week-end dernier, Harris a obtenu un record des éliminatoires avec six passes de touché dans la victoire de 46-27 devant Hamilton, en finale de l’Est.

« Henry nous a donné une crédibilité instantanée, un leadership instantané, tous les éléments dont une nouvelle équipe a besoin, a dit Desjardins. C’était l’une des raisons pour lesquelles nous voulions l’avoir, sans parler de sa capacité à être un meneur sur le terrain. »

Desjardins se tournait vers l’avenir lorsqu’il a engagé Harris comme joueur autonome, avant la saison 2016. C’est l’une des nombreuses leçons apprises par Desjardins au cours de ses deux séjours comme adjoint de Popp, maintenant directeur général des Argonauts de Toronto.

« Nous sommes très proactifs du côté du personnel, mentionne Desjardins. Une des choses que Jim m’a inculquées, c’est que nous devions toujours avoir la réponse avant d’avoir besoin de la réponse. »

Une autre décision de Desjardins a été d’embaucher l’entraîneur-chef Rick Campbell. Le fils de Hugh Campbell — qui a mené Edmonton à un record de cinq victoires consécutives en Coupe Grey (1978-1982) en tant qu’entraîneur-chef — a été un modèle de régularité, sur le terrain et en dehors.

En 2015, Campbell a imité son père en étant nommé l’entraîneur de l’année dans la LCF. Hugh Campbell a obtenu l’honneur en 1979.

Comme tous les autres directeurs généraux, Desjardins entre dans une période incertaine. La LCF et ses joueurs entameront des discussions sur une nouvelle convention collective, celle actuelle devant expirer en mai. On s’attend à ce que peu de joueurs autonomes acceptent une offre avant qu’il y ait une entente.

Néanmoins, Desjardins estime que son équipe est bien placée pour rester en bonne posture dans la section Est.

« Je pense que nous avons de très bonnes chances de rester au même niveau, croit-il. Mais jusqu’à ce que les autres facteurs sur lesquels je n’ai pas beaucoup de contrôle soient résolus, c’est difficile à dire. »

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