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3 juillet 2025

Le jeune canadien: Keelan White parmi le ROUGE et NOIR

Après seulement trois matchs dans la Ligue canadienne de football, le receveur du ROUGE et NOIR d’Ottawa, Keelan White, est tout sauf une recrue.

Sélectionné en troisième au total par Ottawa lors du repêchage de cette année, le natif de Nord de Vancouver, âgé de 23 ans, a su tirer le meilleur de sa chance en raison d’une blessure qui a mis fin à la saison du deuxième receveur canadien Nick Mardner, subie lors du camp d’entraînement. Au cours des trois premières semaines de la saison, White a atteint huit de ses neuf cibles, avec trois quarts-arrière différents, la seule exception étant la victoire de samedi dernier contre les Stampeders de Calgary, dans un climat glacial et sous la pluie.

Bien que les chiffres parlent d’eux-mêmes, il suffit de regarder les coéquipiers vétérans de White pour constater à quel point il s’est bien intégré à l’équipe de départ.

« Il est génial », a déclaré le quart-arrière du ROUGE et NOIR, Dru Brown, avant le début de la saison en Saskatchewan. « Il a changé mon point de vue sur la productivité d’un jeune homme. Il pose des questions très studieuses. C’est un garçon curieux. Il veut bien faire les choses et il est très doué physiquement.

Dans la plus pure tradition canadienne, White n’hésite pas à faire l’éloge de ses camarades plus aguerris, les remerciant de l’avoir mis à l’aise lors de ses premiers jours en tant que professionnel.

Pour le produit de l’Université du Montana, cependant, les traits de caractère pour lesquels Brown l’a adulé sont ceux que White possède honnêtement. Son père, Richard, a passé cinq ans dans la LCF en tant que membre des Roughriders de la Saskatchewan et des Lions de la Colombie-Brittanique, respectivement. Le pédigrée de l’aîné est un élément que le cadet considère comme étant à l’origine de sa propre nature cérébrale et de son jeu raffiné.

« Il n’était pas dur avec moi, mais il me poussait toujours à donner le meilleur de moi-même », explique White. « Je pouvais avoir un très bon jeu, mais si je manquais un bloc ou quelque chose, il était le premier à me le dire. Il m’a en quelque sorte formé… peu importe mes performances, il y a toujours quelque chose à améliorer. »

Mais bien sûr, en grandissant au Canada, le football n’était pas le seul sport auquel White s’adonnait dans son enfance. Également amateur de hockey, il a vécu des expériences similaires sur la glace avec l’entraîneur Paul Pipke, dont le style exigeant poussait White à donner le meilleur de lui-même, qu’il s’agisse de marquer un but ou d’être le premier à terminer un sac de patinage. Cette mentalité a été remarquée par son entraîneur et a servi d’exemple à ses coéquipiers.

S’autodiagnostiquant « perfectionniste », l’éthique de travail de White et son souci du détail l’ont aidé à faire certains ajustements nécessaires que les observateurs occasionnels pourraient trouver surprenants. Le fait d’avoir grandi en pratiquant le football à 12 dans le style canadien à trois descentes, d’avoir dû s’adapter à la version américaine à Montana et d’être retourné dans son pays d’origine l’a obligé à s’adapter en permanence.

C’est une perspective à laquelle le jeune receveur n’a pas échappé.

« Il y a tellement plus de choses que l’on peut faire en termes de schéma [dans le football canadien] », a-t-il déclaré. « J’aime lire les défenses et trouver les clés. Cette partie a été un peu difficile parce que j’ai l’habitude de regarder un ou deux défenseurs de haut niveau, mais maintenant il peut y en avoir trois derrière. Mais j’y travaille, le football est le football en fin de compte ».

Il est indéniable que si l’on résume les jeux canadiens et américains à leur essence même, ils pourraient être considérés comme identiques, mais le retour de White au nord de la frontière lui a rappelé ce qui rend la LCF vraiment unique.

Qu’il s’agisse de l’homme supplémentaire sur le terrain, du waggle ou des différents règlements, White considère que le football canadien offre des possibilités infinies.

« J’aime la créativité que l’on peut avoir. Le football américain devient vraiment répétitif, beaucoup de gens font les mêmes choses, et on se demande qui peut faire ça mieux. Ici, on peut être très créatif. J’aime cet aspect créatif, en particulier celui que [le coordinateur offensif Tommy Condell] a dans son attaque. Il y a beaucoup plus de choses à votre disposition ».

En effet, c’est bon de rentrer à la maison. Surtout lorsque vous passez votre première fête du Canada dans la nation célébrante pour la première fois depuis environ six ans. White a fait de son mieux pour ressentir l’esprit de la fête pendant les entraînements d’été à Montana, même en regardant les matchs de la LCF à la télévision, mais il y a toujours eu quelque chose d’un peu ironique dans le fait d’avoir congé le 4 juillet, et non le 1er juillet.

Heureusement pour White, cette année, il pourra non seulement regarder les matchs pendant cette fin de semaine fériée, mais il portera le maillot du ROUGE et NOIR avec ses coéquipiers lorsqu’ils accueilleront les Argonauts de Toronto dimanche, dans le cadre du match annuel de la fête du Canada de l’équipe.

« Je suis très excité », a-t-il déclaré avec un sourire presque audible. « C’est spécial. »

Spécial non seulement pour le moment lui-même, mais aussi en raison des personnes qui se trouveront dans les gradins de la Place TD. La famille de White sera présente en grand nombre lors de la revanche des séries éliminatoires de dimanche : Richard, sa mère Tracy, son frère aîné Jackson, sa sœur aînée Lynita, sa sœur cadette Pyper et sa belle-mère Wendy Boulter.

Le fait de participer à un match de la fête du Canada en tant que joueur national de deuxième génération est la cerise sur le sundae.

« Mon père est probablement très content. Je sais que cela représente beaucoup pour lui. »

Le coup d’envoi sera donné à 19 h dimanche à la Place TD, et l’artiste JJ Wilde, lauréate d’un prix JUNO, fera vibrer le stade avant le match et à la mi-temps. Cliquez ici pour obtenir des billets.